26 août 2006

Le bus

En trois mois, j'ai pris le bus trois fois. C'est qu'on ne prend pas le bus à la légère par ici. Pour commencer, il est très difficile de savoir où va un bus ou quel bus prendre pour aller à un endroit donné. Le savoir des lignes de bus se trouve dans les dublinois et personne ne l'en a encore extrait pour mettre de bons vieux plans à la disposition des étrangers.

Donc après avoir été une fois au Health Centre à pieds (presqu'une heure de marche) et m'étant rendu compte qu'il y avait une ligne directe de chez moi à là-bas (je l'avais longée tout le long de mon trajet à pieds), j'ai décidé de tenter l'aventure.

Comme j'avais entendu de terribles histoires sur les bus et leurs chauffeurs, je m'étais préparée : j'étais à l'arrêt de bus, la poussette pliée en bandoulière, ma fille dans les bras, et quelque monnaie dans la poche. Quand le bus est arrivé, j'ai à peine pu monter dans le bus tellement j'étais chargée. Comme il se doit j'ai indiqué ma destination au chauffeur. Il m'a répondu : "ouagnalakegni ?". J'ai dit : "tiouinioure". Il a dit : "95 centimes". Et il a à peine attendu que j'ai glissé ma pièce de 1 euro dans le monnayeur pour démarrer. Il m'a tendu le reçu pour que je puisse me faire rembourser mes 5 centimes au bureau central, que j'ai à peine pu attrapper tellement je tanguais, chargée comme j'étais (à savoir : les bus de Dublin ne rendent pas la monnaie). Le malicieux chauffeur roulait à vive allure. Heureusement une dame s'est emparée de ma poussette et l'a rangé dans le compartiment à bagages, j'ai pu m'asseoir (toujours chargée de ma fille). Ce jour là j'ai fait le retour à pieds.

La fois d'après, toujours pour aller au même endroit, j'avais préparé le compte exact. Tout s'est mieux passé, c'était même un modèle de bus avec un espace prévu pour les poussettes et les fauteils roulants. Galvanisée par ce succès, j'ai tenté l'aventure au retour. J'étais à l'arrêt de bus, arnachée de ma poussette et de mon enfant, quand est arrivé le bus, qui était muni d'une plateforme qui permettait de monter la poussette sans la déplier. Le chauffeur était moyennement aimable, lui aussi m'a fait le coup du "ouagnalakegni". Au retour, c'est plus cher puisqu'il m'a demandé 1 euros 50. Oui, à Dublin les routes ne font pas la même longueur selon qu'on va vers le sud ou vers le nord. Il m'a fallu tout le trajet pour m'en remettre et depuis je n'ai pas retenté l'aventure. Ceci dit, pour des gens sans bébé et sans poussette, qui font le même trajet tous les jours et qui savent combien payer, ça doit pas être si terrible de prendre le bus.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

bonjour,

je trouve votre blog à 4 mains très sympa et j'aimerais bien faire un lien réciproque pourriez-vous me répondre via mon adresse e-mail lejournaldesvoyages@yahoo.com car je n'ai pas vu le vôtre. mon site est www.lejournaldesvoyages.com

Anonyme a dit…

petite question : que veulent dire "ouagnalakegni" et "tiouinioure"?????

Anonyme a dit…

C'est vrai que les bus ne sont pas des plus modernes et que Dublin est sûrement une des seules capitales Européennes qui ne possède pas de véritable carte du réseau... ce qui est, je vous l'accorde une aberration et surtout ce qui n'encourage pas vraiment les gens à prendre les transports en commun... c'est un des choses qui m'avait poussée à ne circuler qu'à vélo !

Pour tenter de comprendre la politique tarifaire :
http://www.dublinbus.ie/fares_and_tickets/fares.asp

Bon courage !