24 octobre 2006

Prénoms irlandais

Certains prénoms irlandais sont très jolis à entendre, et n’en sont que plus charmants d'exotisme quand on les voit écrits. Je vous livre ici mes préférés (que des noms de filles, désolée) :
- Aoife, se prononce quelque part entre "ifai" et "ifeu",
- Sióbhan, se prononce "chivaun",
- Gráinne, se prononce "gronia",
- Niamh, se prononce "niv".

03 octobre 2006

Les lois de Lamaze

J'ai remarqué deux réactions assez fréquentes de la part des anglophones de naissance quand je m'exprime en anglais. Comme ce sont deux choses très intéressantes et sans doute à portée universelle (c'est-àdire qu'elles sont sans doute valable pour d'autres langues que l'anglais), je les ai appelées les lois de Lamaze (mon nom de jeune fille, histoire de changer un peu de Beyssac), en toute modestie. Je vous les livre en exclusivité mondiale, en toute simplicité :

1 - Si un locuteur étranger A présente des lacunes dans la langues natale de B, il y a 80% de chances pour que B en déduise que A est idiot de façon générale. Le pauvre A va ramer pour réussir à passer pour quelqu'un de normalement intelligent.

2 - Admettons que B donne une information ou fasse une demande à A qui est un locuteur étranger. Si A demande une précision ou requiert plus d'information à ce sujet, B en déduit que A n'a pas compris sa phrase, que c'est un problème de langue. Alors que le pauvre A a compris ce que disait B, mais pas ce qu'il voulait dire exactement, ce qui n'est pas un problème de langue, et peut arriver même entre deux locuteurs de même langue natale. A doit alors se préparer à ce que B se mette à parler très doucement en articulant bien chaque syllabe, et à ce que la réunion dure un peu plus longtemps que prévu.

01 octobre 2006

L'expatriation, à quoi ça sert ?

C'est vrai ça, à quoi ça sert de changer de pays ? Ce que je peux dire, c'est qu'en 3 mois en Irlande, j'ai appris énormément de choses. Et mangé beaucoup aussi. Conclusion, l'expatriation ça sert à apprendre et à manger. Voici ce que mon séjour en terre étrangère m'a plus particulièrement appris :

- l'humilité : quand une fois sur cinq tes interlocuteurs ne comprennent pas ce que tu dis ou quand tu fais répéter deux fois une personne sans comprendre un mot de ce qu'elle dit, ça calme. Tu te rends compte que ton génie n'est pas universellement compris, et que tu n'es qu'un étranger parmi d'autres.

- la confiance: en son destin, en sa famille, en les autres en général. Tu es dans une nouvelle ville où tu ne connais personne, dans un nouveau pays dont tu ne parles qu'imparfaitement la langue. Le pire pourrait arriver, les commerçants pourraient te rouler, l'administration pourrait te spolier, les gens que tu rencontres pourraient se moquer de ton accent. Mais non, dans l'ensemble tout se passe bien parce que tu abordes les choses avec calme et humour. Si tu es persuadé que tout va bien se passer et que tu vas rencontrer des gens intéressants, tu es bien parti. Et tant pis pour les petits accrocs sur ton parcours.

- l'important: quand tu étais en France tu adorais la baguette. Tu pensais que ça te manquerait atrocement mais que tu survivrais peut-être. En fait en 3 mois tu n'as pas une seule fois eu envie de baguette parce que le pain de mie bien frais c'est excellent. Découvrir de nouvelles façons de faire et de penser, goûter de nouveaux plats, rencontrer de nouvelles personnes, ça permet de relativiser et de voir ce qui est vraiment important.

Sinon j'ai aussi mangé pas mal de petits-déjeuners, de sandwichs, de soupes et de barres chocolatées depuis que je suis là, par pure curiosité gastronomique bien sûr. Du coup je me suis inscrite à la salle de gym pour limiter les dégâts avant Noël mais je n'y suis pas encore allée une seule fois. Mais ça j'aurais pu le faire aussi en France donc ce n'est pas très intéressant.